lundi 17 décembre 2007

A tous les combattants de la liberté

Appel du NOCAME pour la vie, la liberté, la recherche du bonheur et la constitution d’un legs

Chers compatriotes


Le Cameroun est en péril. Il est sous occupation. Il a tout perdu. Cependant, il a peur de la liberté, peur de prendre son destin en mains. Il a capitulé face à l’impérialisme imposé par la mondialisation économique et financière, à l’austérité sociale et aux ordres des organisations criminelles de Bretton Woods (FMI et Banque mondiale). Il ne résiste pas à ceux qui institutionnalisent la déprédation, légalisent la torture et les pratiques magico-religieuses, attisent la guerre, répandent le chaos et traitent les êtres humains comme du bétail. Dans les cercles du pouvoir à Etoudi, on se rit de la misère du peuple qui a fini par perdre toute sa dignité !

Aujourd’hui, le Cameroun fait pitié. Il accuse dans la presque totalité des domaines, plus de retard et de recul que jamais et la situation ne cesse d’empirer quelques soient les transformations et réformes répétitives. Il constitue un terrain d’expérimentation et d’amusement où se défoulent des stratèges diaboliques, des experts forts du pouvoir de leurs mandants mais sans responsabilité, ni idées ni vision.

Les programmes d’ajustement structurels des années 80 et 90, imposés au Cameroun par les toutes puissantes organisations criminelles de Bretton Woods, ont efficacement effacé les progrès accumulés difficilement durant les années 60 et 70, années de balbutiement de l’exercice de la souveraineté et de l’expérimentation de pratiques de la planification.

Pour des raisons exclusivement idéologiques, au nom de l’ultra libéralisme et des impératifs de soumission suicidaire aux lois du marché, de productivisme, de rentabilité financière et autres raisons biaisées d’équilibres macroéconomiques, l’économie publique a été satannisée et anéantie dans la précipitation, sans que les initiatives privées n’aient été préalablement préparées pour prendre la relève dans des conditions minimales de sauvegarde et de protection d’une base économique et sociale des plus fragiles.

Les populations prises en otage, ignorées et méprisées, sont déboussolées et ne savent plus à quel saint se vouer. Elles vivent le cauchemar, englouties dans un engrenage sans fin menant à la faillite générale, à la désespérance, à l’anéantissement.

Cette situation cauchemardesque a fini par prendre le dessus sur le peuple qui a perdu toute confiance en lui et accepté le statu quo. Les camerounais ont perdu le sens de leur vie, de leurs responsabilités, leur liberté de penser, de faire, de créer, d’imaginer, d’inventer, d’assumer la totalité de leur vie sociale, économique, politique, intellectuelle et spirituelle. Le peuple camerounais vit aujourd’hui avec un sentiment d’insécurité, il a soif de subordination, peur de se déterminer et de prendre des risques calculés, évalués et assumés. Il vit dans l’insignifiant et croit nécessaire de confier sa vie aux soins des autres !

Or on ne peut pas créer les conditions préalables de démarrage vers une société de prospérité et retrouver l’avenir des jeunes camerounais qui leur a été délibérément volé quand on a perdu toute confiance en soi, qu’on a peur, qu’on se soumet et quand on a perdu son indépendance nationale à l’égard de l’étranger ainsi que sa liberté intérieure. Il faut donc nous battre non seulement pour retrouver l’estime de nous-mêmes mais aussi pour nous réapproprier notre pays afin de refonder une société nouvelle basée sur les valeurs saines et nobles de l’humanisme, du travail, de l’effort, de la méritocratie, de la dignité, de la liberté et du partage. C’est ce combat décisif, et lui seul, qui justifie aujourd’hui un engagement politique. C’est un combat noble parce que c’est un combat pour la vie, la liberté, la recherche du bonheur et surtout la constitution d’un legs pour les générations à naître.

Apparemment, aucun leader politique au Cameroun aujourd’hui ne semble être à la hauteur de cette tâche Ô combien immense. Je rentre donc dans l’arène de la politique par défaut en pariant de transformer la situation de chaos actuel en Havre de prospérité et de bien-être pour TOUS.


Je porte mon projet pour qu’il suscite des ardeurs nouvelles et réveille les esprits endormis. Dans cette jungle camerounaise devenue terrain d’expérimentation et d’amusement où se défoulent des stratèges diaboliques, je m’efforcerai de devenir éclaireur, inspirateur et catalyseur, convaincu qu’il se trouve dans notre pays un potentiel exceptionnel que ma tâche est d’éveiller. Mon entrée dans l’arène politique camerounaise est donc un pari sur l’avenir.


Le Cameroun subit à la fois une occupation économique (tous les secteurs de souveraineté - eau, énergie et exploitation des ressources minières - sont aux mains des étrangers), financière (champion du monde de la mendicité auprès des organisations criminelles de Bretton Woods) et un effondrement culturel dans une société de la corruption, du gain facile, de la tricherie, de l’image, du sexe marchandise, de la violence et du culte de l’apparence. Cependant, sur la scène officielle, les questions secondaires sont évoquées pour éviter les principales et les petites phrases distillées (ère des grandes ambitions, opération épervier !) pour échapper aux grandes idées.

Nos dirigeants, obsédés par l’exercice du pouvoir, gardent les yeux fixés et les oreilles dressées sur l’avis et les caprices de leurs mandataires (FMI et Banque mondiale). Ces organisations criminelles façonnent l’opinion et les politiques à l’aune de leurs préjugés et fantasmes, propageant l’idéologie fataliste d’un capitalisme prédateur et sans frontières. A l’état pur avec les programmes d’ajustement structurels des années 80 et 90 ou bien sous le masque social assaisonné des nuances sous de nouvelles appellations. Bien sûr il y en a certains, qui s’opposent à cette dérive. Cependant, ou bien ils en ont été auparavant les complices, ou alors ils récitent des catéchismes impuissants comme si le temps s’était arrêté à leur porte !

Cependant, comme les camerounais vivent une situation de misère pire que le cauchemar le plus effroyable qui puisse exister, c’est en ces heures sombres si l’on veut en prendre conscience et regarder en face nos enfants, que l’homme de caractère trouve en lui les ressources d’un nouveau départ.

Celui-ci implique nécessairement la destruction du système diabolique actuel et le passage à une société fondée sur l’investissement à long terme, l’esprit de découverte et le développement participatif, en arrachant le pouvoir aux sectes magico-religieuses prédatrices et remettant à la barre des hommes et des femmes patriotes et désireux de porter plus haut les limites de la pensée et de la vie, sans laisser personne au bord de la route.

Utopie ? Non, car c’est ce que porte au fond de lui-même le mouvement de libération de notre pays initié par les nationalistes Rudolphe Manga Bell et Martin Paul Samba puis transcendé par Ruben Um Nyobé sous le sceau de l’idéologie de l’unité nationale, l’indépendance totale et inconditionnelle de notre chère patrie. Mon projet a pour but de ressusciter et faire revivre à nouveau cette noble idéologie, en bousculant son bourreau administratif pour lui substituer des hommes et des femmes fidèles à cette idéologie pour laquelle tant de vies ont été donné et se situant à la frontière de notre avenir.

A tous les jeunes, à qui cet avenir a été volé et qui entendent le retrouver. C’est à eux que je voue mon projet, ses repères et ses pistes. Car je suis convaincu qu’avec eux, si nous menons ensemble le combat au nom des principes qui ont guidé les mouvements de libération portés par les Rudolphe Manga Bell, Martin Paul Samba et Ruben Um Nyobé, une société d’équité, de prospérité et de dignité pourra renaître demain. Cette société je m’engage pour elle avec l’âpre joie d’être responsable.

Recours au droit à l’exception et instauration des Minimaux Sociaux : Les deux piliers d’un nouvel ordre économique et social au Cameroun et fondements de la politique étrangère et intérieure du NOCAME pour une société camerounaise équitable, prospère et digne.

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