L’unique solution pour démolir le « système de contrôle » qu’est la corruption consiste à prendre du recul, c'est-à-dire à analyser les choses non pas sous un angle moral, en termes de jugements de valeur, mais en partant de l'observation des événements, en adoptant à l'égard de ce système une attitude similaire à celle du biologiste dans son laboratoire, qui étudie la structure et le comportement des virus. Car au-delà des questions de personnes, ce « système de contrôle » repose sur les mécanismes suivants :
• Une structure hiérarchique pyramidale de dominance, non similaire à la structure de l'organisme humain, qui repose sur les postulats du mode de pensée par opposition, structure les relations entre individus en fonction de critères hiérarchiques de supériorité et d'infériorité, de domination/soumission, réduisant la valeur des gens à celle de leur statut et induisant des rapports de force et des conflits;
• Une inversion des valeurs qui, d'une part présente comme « bon » tout ce qui symbolise la dominance et l'oppression, et comme « mauvais », les moyens permettant d'en sortir, et d'autre part infériorise la personne humaine au nom d'abstractions, de concepts érigés en valeur absolue, subordonnant sa valeur à son statut, lequel est proportionnel aux attributs du pouvoir qu'elle possède; cette inversion des valeurs a érigé en modèle de comportement l'archétype de la victime expiatoire.
• Une double problématique de culpabilité et existentielle, basée sur le postulat que le Noir est coupable de nature donc maudit à jamais et sur une conception de la vie humaine tragique, absurde et désespérée, telle que le camerounais est né pour souffrir pour l’éternité!
En conséquence pour changer les personnes et les éléments du système afin d’aboutir à des résultats satisfaisants au niveau humain il est fondamental de passer au préalable par une analyse, une déstructuration des techniques de contrôle et des mécanismes de ces systèmes, à partir de l'observation des faits, et une synthèse, qui aboutirait à une identification des malfaiteurs mais aussi aux mesures à mettre en place, ce qui implique :
Etape 1 : la détection des fraudeurs
A partir de la loi sur la déclaration des ressources et du patrimoine de tous les fonctionnaires et membres du gouvernement qui sera instituée et immédiatement applicable, l’on procédera comme suit :
En ce qui concerne les membres du gouvernement et les fonctionnaires (impôts, douane...)
On comparera leur patrimoine à la valeur actualisée de leur salaire pour vérifier si la dynamique entre les deux est proportionnelle. Dans le cas contraire une explication leur sera demandée.
En ce qui concerne les exécuteurs et bénéficiaires des marchés publics
Une recherche approfondie sera menée auprès de chaque ministère pour répertorier tous les marchés publics ayant fait l’objet d’une soumission. Les exécuteurs de ces marchés dans les ministères seront alors tenus d’expliquer sur quelles bases leur attribution a été faite. Par rapport aux bénéficiaires de ces marchés, une vérification de l’effectivité des réalisations sera menée sur le terrain.
En ce qui concerne l’exploitation forestière
Une recherche approfondie sera menée auprès du ministère des forêts pour répertorier tous les agréments ou licences d’exploitation qui ont été attribués jusqu’ici. Comme pour les marchés publics, les responsables du ministère seront tenus d’expliquer sur quelles bases ces attributions ont été faites. D’autre part, une vérification auprès des exploitants des montants des redevances versés par eux et à qui sera effectuée.
Une fois ce travail d’identification terminer, il faudra entreprendre une action forte pour éradiquer ce redouble fléau.
Etape 2 : L’action à entreprendre
C’est impressionnant d’observer l'analogie frappante qui existe entre la corruption et le cancer; les deux croissent aux dépens de leur hôte pour généralement finir par le tuer. De plus, leur élimination se heurte à la même difficulté; il faut détruire les cellules cancéreuses sans toucher celles qui sont saines. Ceci n'est possible qu'au tout début du mal. Compte tenu de l’étendue de la corruption au Cameroun, il est difficile d’imaginer comment elle pourra être extirpée sans porter atteinte aux droits de l'homme, ni endommager la démocratie naissante.
L'histoire foisonne d'exemples de réformateurs bien intentionnés qui ont échoué précisément à cause de leur respect des valeurs démocratiques. L'Amérique du Sud par exemple a connu bon nombre de réformateurs depuis un siècle mais elle n'a pas perdu sa réputation d’être corrompue. Le seul qui ait à peu près réussi sa lutte contre la corruption c'est le dictateur chilien Pinochet au prix d'innombrables violations des droits de l'homme.
L’objectif consiste ici à mettre en œuvre une « thérapie de choc » susceptible d’éradiquer la corruption au Cameroun tout en préservant les valeurs démocratiques. Il s’agit donc, non pas de contraindre les populations à adopter des comportements sains mais de créer un système d’incitations capable d’amener les populations à changer leur mentalité et à se positionner sur un « sentier comportemental » souhaitable par tous.
Au Cameroun, deux éléments sont susceptibles d’expliquer la corruption:
1. Le niveau de salaire « monstrueusement » bas, qui a conduit à la dégradation des conditions de vie, elle-même, à l’origine de la perte de dignité des populations et donc de leur morale !
2. Un système judiciaire en faillite (absence de sanctions incitatives), fondé sur le postulat : deux poids, deux mesures, c'est-à-dire une justice à la carte, une pour les riches et une autre pour les pauvres !
Je propose donc de mettre en place une stratégie à double incitation : financière et rétorsive.
Incitation financière
Augmentation des salaires des fonctionnaires afin d’accroître leur pouvoir d’achat et leur permettre de s’affranchir du verrou des « besoins physiologiques ».
Incitation rétorsive
Lorsque des faits de corruption auront été prouvés à l’encontre d’un individu, un système de sanctions à double détente : statique et dynamique devra alors être appliqué. L’objectif recherché ici est d’indexer les conséquences des actions des personnes incriminées au devenir de toute leur famille.
Sanction statique
1. Lourde peine d’emprisonnement ferme pour le responsable de l’infraction (le double ou le triple de son âge selon les cas) ;
• Une structure hiérarchique pyramidale de dominance, non similaire à la structure de l'organisme humain, qui repose sur les postulats du mode de pensée par opposition, structure les relations entre individus en fonction de critères hiérarchiques de supériorité et d'infériorité, de domination/soumission, réduisant la valeur des gens à celle de leur statut et induisant des rapports de force et des conflits;
• Une inversion des valeurs qui, d'une part présente comme « bon » tout ce qui symbolise la dominance et l'oppression, et comme « mauvais », les moyens permettant d'en sortir, et d'autre part infériorise la personne humaine au nom d'abstractions, de concepts érigés en valeur absolue, subordonnant sa valeur à son statut, lequel est proportionnel aux attributs du pouvoir qu'elle possède; cette inversion des valeurs a érigé en modèle de comportement l'archétype de la victime expiatoire.
• Une double problématique de culpabilité et existentielle, basée sur le postulat que le Noir est coupable de nature donc maudit à jamais et sur une conception de la vie humaine tragique, absurde et désespérée, telle que le camerounais est né pour souffrir pour l’éternité!
En conséquence pour changer les personnes et les éléments du système afin d’aboutir à des résultats satisfaisants au niveau humain il est fondamental de passer au préalable par une analyse, une déstructuration des techniques de contrôle et des mécanismes de ces systèmes, à partir de l'observation des faits, et une synthèse, qui aboutirait à une identification des malfaiteurs mais aussi aux mesures à mettre en place, ce qui implique :
Etape 1 : la détection des fraudeurs
A partir de la loi sur la déclaration des ressources et du patrimoine de tous les fonctionnaires et membres du gouvernement qui sera instituée et immédiatement applicable, l’on procédera comme suit :
En ce qui concerne les membres du gouvernement et les fonctionnaires (impôts, douane...)
On comparera leur patrimoine à la valeur actualisée de leur salaire pour vérifier si la dynamique entre les deux est proportionnelle. Dans le cas contraire une explication leur sera demandée.
En ce qui concerne les exécuteurs et bénéficiaires des marchés publics
Une recherche approfondie sera menée auprès de chaque ministère pour répertorier tous les marchés publics ayant fait l’objet d’une soumission. Les exécuteurs de ces marchés dans les ministères seront alors tenus d’expliquer sur quelles bases leur attribution a été faite. Par rapport aux bénéficiaires de ces marchés, une vérification de l’effectivité des réalisations sera menée sur le terrain.
En ce qui concerne l’exploitation forestière
Une recherche approfondie sera menée auprès du ministère des forêts pour répertorier tous les agréments ou licences d’exploitation qui ont été attribués jusqu’ici. Comme pour les marchés publics, les responsables du ministère seront tenus d’expliquer sur quelles bases ces attributions ont été faites. D’autre part, une vérification auprès des exploitants des montants des redevances versés par eux et à qui sera effectuée.
Une fois ce travail d’identification terminer, il faudra entreprendre une action forte pour éradiquer ce redouble fléau.
Etape 2 : L’action à entreprendre
C’est impressionnant d’observer l'analogie frappante qui existe entre la corruption et le cancer; les deux croissent aux dépens de leur hôte pour généralement finir par le tuer. De plus, leur élimination se heurte à la même difficulté; il faut détruire les cellules cancéreuses sans toucher celles qui sont saines. Ceci n'est possible qu'au tout début du mal. Compte tenu de l’étendue de la corruption au Cameroun, il est difficile d’imaginer comment elle pourra être extirpée sans porter atteinte aux droits de l'homme, ni endommager la démocratie naissante.
L'histoire foisonne d'exemples de réformateurs bien intentionnés qui ont échoué précisément à cause de leur respect des valeurs démocratiques. L'Amérique du Sud par exemple a connu bon nombre de réformateurs depuis un siècle mais elle n'a pas perdu sa réputation d’être corrompue. Le seul qui ait à peu près réussi sa lutte contre la corruption c'est le dictateur chilien Pinochet au prix d'innombrables violations des droits de l'homme.
L’objectif consiste ici à mettre en œuvre une « thérapie de choc » susceptible d’éradiquer la corruption au Cameroun tout en préservant les valeurs démocratiques. Il s’agit donc, non pas de contraindre les populations à adopter des comportements sains mais de créer un système d’incitations capable d’amener les populations à changer leur mentalité et à se positionner sur un « sentier comportemental » souhaitable par tous.
Au Cameroun, deux éléments sont susceptibles d’expliquer la corruption:
1. Le niveau de salaire « monstrueusement » bas, qui a conduit à la dégradation des conditions de vie, elle-même, à l’origine de la perte de dignité des populations et donc de leur morale !
2. Un système judiciaire en faillite (absence de sanctions incitatives), fondé sur le postulat : deux poids, deux mesures, c'est-à-dire une justice à la carte, une pour les riches et une autre pour les pauvres !
Je propose donc de mettre en place une stratégie à double incitation : financière et rétorsive.
Incitation financière
Augmentation des salaires des fonctionnaires afin d’accroître leur pouvoir d’achat et leur permettre de s’affranchir du verrou des « besoins physiologiques ».
Incitation rétorsive
Lorsque des faits de corruption auront été prouvés à l’encontre d’un individu, un système de sanctions à double détente : statique et dynamique devra alors être appliqué. L’objectif recherché ici est d’indexer les conséquences des actions des personnes incriminées au devenir de toute leur famille.
Sanction statique
1. Lourde peine d’emprisonnement ferme pour le responsable de l’infraction (le double ou le triple de son âge selon les cas) ;
2. Obligation de participer aux travaux forcés tel que la construction des voies de chemin de fer;
3. Confiscation de tous les biens possédés dans le cercle familial (père, mère et enfants) ;
4. Révocation de leur emploi et gel des pensions retraites du couple (mari et femme);
5. Enquête de moralité et poursuites judiciaires contre les membres de la famille élargie, les connaissances et les voisins proches qui ne se sont pas interrogés sur l’origine de l’insolente opulence de la famille incriminée.
Sanction dynamique
Exclusion à vie de tous les membres de cette famille de la vie politique du Cameroun, du système éducatif public et de la fonction publique.
Si ces derniers sont à l’extérieur
1. Retrait de leur nationalité ;
2. Interdiction de séjour au Cameroun.
Si toutes les sommes détournées sont volontairement remboursées
• Annulation de la sanction dynamique et des sanctions 1, 2, 4 et 5 de la sanction statique mais obligation pour la personne incriminée de participer aux travaux d’intérêt général, tels que le balayage et le ramassage des ordures dans les différentes artères des villes.
2 commentaires:
Tu es vraiment rêveur.
Et peut-être un peu idiot et inhumain.
Pourquoi devrait-on interdire l'accès de l'école public à un enfant de la République par exemple?
Simplement parce que les individus comme toi ignorent qu'il est possible de construire une société juste et équitable.
Mais pour le faire,il est necessaire d'établir au préalable des règles et des normes!
D'où toute l'importance de l'Etat dont le rôle doit consister à instaurer une "morale sociale" compatible avec cette finalité.
C'est-à-dire créer des incitations qui puissent amener les individus à changer d'attitudes pour adopter des comportements souhaitables par tous!!
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